SAINT MARC
Qui est saint Marc ?
Marc, (appelé aussi Jean-Marc), est né d’une famille juive aisée, on sait seulement ce qu’en disent les Actes des Apôtres et certaines lettres des saints Pierre et Paul.
Marc ne fait pas partie des premiers disciples de Jésus-Christ. Il s’est converti plus tard et est devenu assistant de l’apôtre Pierre, et il a pu écrire son évangile d’après ce qu’il a appris auprès de Pierre. Marc et sa mère Marie, une riche chrétienne, vivaient à Jérusalem. Leur maison était le lieu de rassemblement de certains des tout premiers chrétiens (Ac 12,12).
Marc quitte Jérusalem pour aider Barnabas et Saul (Paul) au cours de leur premier voyage missionnaire (Ac 12,25 ; 13,4-6.42-48). Paul écrit plus tard que Marc est avec lui à Rome (Col 4,10 ; Phil 1,24) et reconnaît qu’il lui est « utile pour le ministère » (2 Tim 4,11). Pierre l’appelle « Marc, mon fils » (1P 5,13), ce qui suggère une relation proche.
Même si quelques auteurs l’identifient avec le jeune homme, fils de la veuve Marie, qui, vêtu tout simplement d’un drap, suivit Jésus après son arrestation dans le jardin de Gethsémani. Marc collabora au contraire avec l’apôtre Paul, connu à Jérusalem. Il fut avec lui à Chypre et puis à Rome. En l’an 66 saint Paul depuis sa prison romaine écrit à Timothée : « Prends Marc et emmène-le avec toi, car il me sera utile pour le ministère » (2Tm 4,11).
A qui écrit-il ?
Marc est l’auteur de son évangile. L’évangile selon Marc contient des détails, par exemple des traductions de citations araméennes, des expressions latines et des explications de coutumes juives, qui semblent destinées à un lectorat composé principalement de Romains, de gens venant d’autres nations païennes, ainsi que de personnes converties au christianisme, très probablement à Rome et dans tout l’empire romain. Beaucoup croient que Marc a pu se trouver à Rome avec Pierre pendant une période marquée par de terribles épreuves de la foi pour de nombreux membres de l’Église partout dans l’empire romain.
Un tiers de l’évangile de Marc rapporte des enseignements et des expériences du Sauveur au cours de la dernière semaine de sa vie.
Saint Marc à Rome et les autres voyages.
On ne sait pas si Marc réussit à gagner Rome à temps pour assister au martyre de Paul, mais, certainement dans la capitale de l’Empire il se mit au service de Pierre. La Basilique romaine de saint Marc, en plein centre historique, témoigne de sa présence, vu qu’on dit qu’elle a été érigée à l’endroit où se trouvait la maison où vécut l’évangéliste. Pierre cite souvent le nom de Marc. Dans sa Première lettre par exemple, nous lisons : « La communauté qui a été élue est avec moi et demeure en Babylone (Rome) ; et ainsi que Marc mon fils » (1P 5,13).
Ou encore, dans les Actes des Apôtres, après la « miraculeuse » libération de Pierre de la prison : « après avoir réfléchi, il se rendit dans la maison de Marie, mère de Jean dit aussi Marc, où se trouvait un bon nombre de personnes recueillies en prière » (Ac 12,12).
Après la mort du Prince des Apôtres, on perd les traces de Marc : une ancienne tradition veut qu’il soit évangélisateur en Égypte et fondateur de l’Église d’Alexandrie.
Une autre tradition rapporte, qu’avant de rentrer en Égypte, il fut à Aquilée pour s’occuper de l’évangélisation de l’aire nord-est de l’Empire. Ici il convertit Ermagore devenu premier évêque de la ville. En quittant Aquilée, il semble qu’en raison d’une tempête il accosta aux îles Réaltines, noyau originaire de la future Venise.
Dans le sommeil il vit un ange qui lui promit qu’en cette terre il aurait dormi dans l’attente du dernier jour.
Le témoignage suprême de saint Marc.
L’évangéliste Marc mourut probablement entre 68 et 72, peut-être martyre à Alexandrie d’Égypte. C’est ainsi que l’écrivent les Actes de Marc au IVème siècle : le 24 avril, la corde au cou, il fut trainé par les païens à travers les rues d’Alexandrie. Jeté en prison, il fut réconforté par un ange mais le lendemain il subit la même torture atroce et mourut. Son corps était destiné aux flammes, mais il en fut sauvé par des fidèles et il fut enterré dans une grotte. D’où, au Vème siècle il fut transféré dans une église.
Selon une légende de 828, deux marchands vénitiens auraient emporté, sous la menace des Arabes, le corps dans la cité de Venise où il est conservé aujourd’hui dans la Basilique qui lui est dédiée. Certaines de ses reliques sont conservées aussi au Caire, en Égypte, dans la cathédrale de Saint Marc, siège du patriarche copte orthodoxe Twadros II.
L’Évangile « concret » de Marc.
Marc est considéré comme « le sténographe de Pierre ». Son Évangile fut écrit entre l’an 50 et 60. Selon la tradition, il transcrivit la prédication de Pierre et ses catéchèses, destinées spécialement aux premiers chrétiens de Rome, sans les élaborer ni les adapter à un autre schéma personnel, c’est pour cela que son Évangile renferme la vivacité et la sincérité d’un récit populaire. Sa langue est le grec, la langue la plus répandue de l’époque ; et l’objectif des récits est de démontrer la Puissance de Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui Se manifeste dans les nombreux miracles qu’Il fait. Les paroles de l’Évangile de Marc : « Allez dans le monde entier et proclamer l’Évangile à toute créature », a expliqué une fois le Pape François, indiquent clairement ce que Jésus attend de ses disciples.
Marc, Patron de Venise.
Déjà en 1071 saint Marc fut choisi comme titulaire de la Basilique et Patron principal de la Sérénissime. Venise resta indissolublement liée à sa personne, dont le symbole d’évangéliste, le lion ailé serrant un livre avec ce texte : « Pax tibi Marce Evangelista meus », devint l’emblème de la Cité reproduit en plusieurs endroits de la ville et dressé partout où la Sérénissime porta sa domination.
Saint Marc est le patron des notaires, des écrivains, des vitriers, des opticiens. Il est vénéré dans diverses églises chrétiennes, même en dehors de l’Église Catholique, par l’Église Orthodoxe et par l’Église Copte qui le considère comme son propre patriarche.