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SAINT CLAIR de Vienne (+ v. 682)

Fêté le Dimanche le plus proche du 2 Janvier

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     Saint Clair est né au sud de Vienne, en Dauphiné, au VII° siècle, en un lieu qui porte aujourd'hui son nom, la commune de Saint-Clair-du-Rhône.

      Il est une figure éminente du monachisme viennois.

    Il devient vite orphelin de père. Il est élevé par sa mère, veuve, dans un village du Viennois, appelé Beauchamp.

     Sa mère l’emmenait souvent prier, ou participer aux offices religieux, dans différents sanctuaires.

    Saint Adon rapporte dans ses « Chroniques » que quittant par voie fluviale le monastère Saint-Ferréol, sur la rive droite du Rhône (où étaient conservées les reliques de saint Ferréol et de saint Julien de Brive, officier et soldat impériaux martyrs au 3ème siècle), Clair et sa mère ainsi que tout l’équipage sont menacés de sombrer entre les houles du Rhône ; le petit Clair se tourne vers l’église St-Ferréol et s’exclame :

      « Ô Dieu pour le Nom duquel le bienheureux Ferréol a souffert la mort, secourez-nous, nous périssons ! ».

      Aussitôt, le fleuve s’apaisa et l’embarcation fut poussée sur le rivage.

     Sa mère comprit qu’elle devait alors le laisser à l’éducation de ce monastère, et elle reprit voile pour Vienne, où elle entra en religion au couvent cloîtré pour veuves de Sainte-Blandine ; où Clair deviendra un jour l'aumônier...

     Le diocèse de Vienne fleurissait d'une multitude de monastères, et Clair se retira dans celui de Saint-Ferréol-Trente-Pas, un des plus importants, qui comptait à l'époque 400 moines.

    Il s'y distingua par sa sainteté, de telle sorte que vers 649 l'archevêque Caldéolde, le nomma Abbé de sainte-Blandine (monastère réservé à des veuves) et, peu après, Abbé du monastère de Saint-Marcel à Vienne (petit monastère de 30 religieux).

     Sa sainteté lui fit opérer de nombreux miracles durant sa vie et après sa mort.

     Il avait le don des prophéties, et celui d'accomplir des guérisons inexpliquées, miraculeuses.

     - guérison de malades (par exemple la supérieure, malade, de Ste-Blandine) ;

     - un cénobite atteint de cruelle colique ;

  - un homme couvert d’ulcères qui guérit en s’approchant du ruisseau vers lequel le saint avait commandé de le conduire ;

    - il chassa le démon d’une servante du dehors du monastère en mettant ses doigts dans sa bouche ;

   - il fit pousser, après une nuit de prières, de nouveaux raisins à une vigne d’un monastère ravagée par la grêle ;

    - il contraignit le Rhône de lui rendre un religieux, en passe d’être emporté par un trop gros poisson qu’il pêchait à proximité du saint : le religieux sortit saint et sauf avec le poisson qui nourrit toute la communauté ;

     - Devenu très vite malade, il fut averti de la proximité de son trépas.

    L’hagiographe ajoute que saint Clair eut l’apparition d’une assemblée céleste de laquelle ressortaient saint Marcel et sainte Blandine, laquelle lui annonça, 3 jours avant, son décès sur les cinq heures.

    Saint Clair se fit porter à l’église du monastère Saint-Marcel, se coucha sur un cilice et se mit en prières.

     Il décède le 1er janvier, vers l’an 682, environné d’une odeur merveilleuse.

    Son corps fut déposé, selon son vœu, dans l’église Sainte-Blandine, auprès des martyrs de Lyon : devant le cortège, un paralytique fut guéri.

     D’autres miracles eurent lieu sur son tombeau.

     Son culte fut longtemps florissant.

    Plus tard, ses reliques seront transférées, conservées et vénérées dans l’église Saint-Pierre de Vienne, jusqu’à leur destruction pendant les guerres de Religion, où les troupes calvinistes de François de Beaumont, baron des Adrets, profanèrent les reliques de saint Clair, en avril 1562.

     Saint Clair de Dauphiné est le patron des boisseliers.

     Saint Clair, en raison de son nom, est invoqué par les couturières et les tailleurs, pour protéger leur vue.

    Dans les régions du Dauphiné, du Lyonnais, de l'Auvergne ou encore de la Savoie, il est considéré comme un saint guérisseur pour les yeux.

    On l'invoque ainsi pour la « protection des yeux et la guérison des affections oculaires » que l'on retrouve dans l'expression « Saint Clair qui fait voir clair ».

     Il est, selon Arnold van Gennep, « pour la même raison le patron des tailleurs de pierres, qui risquent sans cesse d'être aveuglés par des éclats et des poussières ».

     On est aussi le saint patron des verriers et des lunetiers.

     Il est également vénéré lorsque l'on souhaite un temps clair, sans pluie.

     Saint Clair protège de la foudre le curé de Ceyreste.

     Saint Clair est le patron des cités de Bormes-les-Mimosas et du Castellet.

     Salernes et Le Lavandou ont un quartier Saint-Clair.

     Son culte a été confirmé en 1907.

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   L'église paroissiale du Castellet dédiée à Saint Clair, a pour titulaire La Transfiguration du Saint Sauveur.

    Elle est connue depuis sa fondation sous le nom de Saint-Sauveur, et fut construite dans le courant du XIe siècle.

  On remarque au-dessus de sa porte d'entrée ogivale, remaniée en 1677, une pierre héraldique triangulaire sur laquelle figure la Croix anglée des Templiers.

  Comme nous n'avons rien trouvé confirmant la tradition du pays, disant que « les Templiers possédaient autrefois le château du Castellet », cette Croix indiquerait peut-être leur séjour plus ou moins long dans cette localité.

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Prière ancienne à Saint Clair pour toutes les maladies des yeux :

     O saint Clair, digne de Dieu, clément, bon, juste, bienfaisant, illustre chef des Bretons, plus brillant que le feu ; réjouis les yeux qui pleurent et qui sont privés de lumière ; éclaire les esprits, exauce ceux qui t'invoquent dignement. 

      Ainsi soit-il.

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